Si la région de Mons-Borinage est surtout connue pour ses mines de charbon, un autre type d’exploitation minière y a été pratiquée pendant plus d’un demi-siècle au sud du chef-lieu de la province du Hainaut. Il s’agit de l’exploitation des craies phosphatées, essentiellement pour l’amendement des cultures.
Dans le village de Ciply, l’exploitation des craies en sous-sol a commencé dès 1874, c’est-à-dire 2 ans avant le début de l’exploitation du gisement de la Malogne. Il y a à Ciply plusieurs carrières souterraines qui ont été exploitées. Plus tard, à une époque que nous n’avons pas pu encore déterminer avec précision, l’exploitation s’est poursuivie à ciel ouvert.
L’extraction des phosphates s’est faite en Wallonie jusque dans les années 1930. À cette époque, les phosphates étrangers sont devenus trop concurrentiels et les exploitations wallonnes cessent les unes après les autres. La plupart des carrières souterraines sont alors reconverties en champignonnières. Dans les galeries des carrières Ronveaux, cette exploitation s'est faite sur des remblais. On trouve des traces de ces exploitations encore aujourd'hui, sur le site.
La réserve naturelle Ronveaux a connu cette succession d’états depuis sa création. D’abord carrière souterraine de craies phosphatées, les parties remblayées ont été utilisées pour la culture de champignons de couche. Elle a ensuite été définitivement abandonnée. Une particularité du site vient du fait que non seulement l’exploitation s’est faite en sous-sol, mais en partie aussi à ciel ouvert. Évidemment, le site a connu plusieurs propriétaires. L’ingénieur Bernard est celui qui a creusé les galeries. Après l’exploitation des phosphates, les terrains sont devenus propriété de la famille Ronveaux qui a transformé la carrière en champignonnière. Bien des années plus tard, leurs descendants ont choisi de consacrer le site à la protection de la nature. À partir de 2005, l’association réserve naturelles (RNOB/Natagora) a ainsi pu acquérir plusieurs parcelles au beau milieu du village de Ciply.